Hollywood & l'histoire
Entre mythes et réalité
Ce n'est ni l'un ni l'autre

Bien qu’il ait prononcé un discours, il ne l’a pas tout de suite après la mort de César. En tant que co-consul, Marc Antoine s’occupa, d’abord, de ramener l’ordre dans la ville. Il accorda aussi aux conspirateurs une amnistie le 17 mars, soit deux jours plus tard ; malgré tout, le peuple restait en colère contre les conspirateurs[1] [2]. Il va aussi rendre public le testament de César[3].
C’est aux funérailles de l’Imperator que Marc Antoine prononça son discours qui allait enflammer le peuple. En effet, s’il commence par des louanges, il décrivit bientôt l’horreur de l’assassinat, et déclara que les conspirateurs étaient des vilains et des meurtriers qui avaient accompli ce geste que pour leur propre intérêt. En terminant son discours, il leva le drap qui recouvrait le corps de César pour montrer à la foule le sang et les plaies de ce qui lui était arrivé. Choquée, la foule prit les tisons qui avaient servi à la crémation du corps de l’Imperator et alla attaquer les conspirateurs[4].
[1] Antony Kamm, Julius Caesar : A Life, Londres / New-York, Routledge, 2006, p. 149
[2] Jean-Claude Lacam, Des années d’or à l’âge de sang : La République romaine, Paris, Ellipses, 2013, p. 290
[3] Jean-Pierre Martin, Alain Chauvot, Mireille Cébeillac-Gervasoni, Histoire romaine, Paris, Armand Colin, 2013, p. 171
[4] Plutarque, Plutarch’s Lives, 1914, p. 898