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C'est vrai, mais il s'agit d'un anachronisme 

         Tel que son nom l’indique, le mur fut construit sous l’ordre de l’Empereur Hadrien, et motivé en partie après une ultime révolte, possiblement par les Brigantes, en 117 qui fut maitrisée l’année suivante[1]. En effet, celui-ci mit en place le concept des limes dans l’Empire, c’est-à-dire des lignes de protections d’une assez grande profondeur, ce qui permettait aux troupes qui y sont stationnées de pouvoir défendre la frontière advenant une attaque ennemie[2].

         Visitant la Grande-Bretagne en 122, Hadrien y ordonne la construction du mur possiblement la même année ; le futur bâtiment devait suivre plus ou moins la Stanegate[3] et fut bâti par des bâtisseurs des Légions et troupes auxiliaires stationnées dans la région. Au total, le mur prit environ dix ans à construire[4]. Sa construction permise de non seulement protéger les troupes et colonies romaines qui se trouvaient au Sud, mais aussi d’avoir le contrôle sur les personnes qui pouvaient passées du côté « civilisé » et de pouvoir prélever des taxes quant aux produits commerciaux[5].

         L’ascension d’Antonin au pouvoir en 138 fit en sorte que le mur d’Hadrien fut abandonné par la majorité des troupes une dizaine d’années après avoir été complété. Puisqu’Antonin avait mis en place une politique pour l’occupation des Lowlands, un nouveau mur fut construit un peu plus au nord à partir de 140. L’aventure sera cependant brève, puisque celui-ci sera au final abandonné et que de nouvelles constructions seront faites sur le mur d’Hadrien en 158[6].

 

[1] Sheppard Frere, Britannia : A History of Roman Britain, Londres / New-York, Routledge & Kegan Paul, 1987 (1967), p. 111

[2] Patrick Galliou, Britannia : Histoire et civilisation de la Grande-Bretagne romaine Ier-Ve siècle apr. J.-C., Paris, Editions Errance, 2004, p. 29

[3] Rob Collins, Hadrian’s Wall and the End of Empire : The Roman Frontier in the 4th and 5th Centurie, Abingdon, 2012, p. 13

[4] Robin Birley, On Hadrian’s Wall, Vindolanda : Roman fort and settlement, Londres, Thames and Hudson, 1977, p. 13 

[5] Ibid., p. 16

[6] Collins, op. cit., p. 13

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